Journées doctorales 2011

2011

Mardi 28 juin 2011

Matin

  • 9h30-10h : Ouverture des Journées doctorales par Numa Murard, directeur du CSPRP
  • 10h-11h : Geoffroy Felix (dirigé par Laurent Fleury, CSPRP, Paris 7), Usages de compétences spécifiques chez les antiquaires parisiens : le cas de l’expertise

L’expertise et les experts en antiquités sont comme des couches qui se superposent aux autres à l’instar du couple spécialisation/spécialité, de la taille de la « galerie » ou de la « boutique », du volume d’objets et de mobilier -le « stock »-, et enfin de la « qualité » des œouvres « artistiques » ou « artisanales ». Aussi, s’agit-il de percevoir, comment on passe de simple antiquaire à expert, bref de comprendre de quoi découle l’ « expertise ».
Discutant : Denis Merklen

  • 11h-12h : Danielle Bellini (dirigée par Laurent Fleury, CSPRP, Paris 7), La relation au cœur des processus de démocratisation (ou d’émancipation).

L’objet de ma thèse porte sur la démocratisation de l’accès à l’art et pour étudier cette
question je tente de qualifier la place de la relation dans les processus de création et de diffusion, et dans les modalités de réception. Il est alors question d’éprouver des formes spécifiques de socialisation, et d’aborder ce que Jacques Rancière nomme le « partage du sensible ». Cela conduit à déplacer les lignes classiques de la (des) représentation (s) voire également celles des formes classiques de l’analyse sociologique.
Discutant : Barthelemy Bette

12h-14h : pause buffet déjeuner

  • 14h-15h : Dolores Amat (co-tutelle Etienne Tassin, CSPRP, Paris 7 et Claudia Hilb, UBA, Buenos Aires), La pratique socratique et le problème de la contingence dans la pensée de Hannah Arendt

Selon le philosophe Olivier Marchart, le phénomène de la contingence s’étend aujourd’hui à tous les domaines de la société. Une fois remises en question toutes les sources d’autorité et de certitude, l’absence des fondements nécessaires à la vérité, la foi ou la politique devient évidente1. Dans son livre Post-foundational Political Thought : Political Difference in Nancy, Lefort, Badiou and Laclau, Marchart compare les idées de certains des auteurs les plus reconnus de notre époque, et il arrive à quelques conclusions à partir de leurs différences et points communs. En particulier, il présente l’émergence d’une nouvelle philosophie première, l’ontologie de la contingence. Hannah Arendt étudie aussi le problème de la contingence et, à l’opposé de Marchart, elle n’essaie pas d’élaborer des théories systématiques capables de remplacer les anciennes certitudes. Comme la figure de Socrate décrite dans ses textes, Arendt reconnaît son incapacité à élaborer un compterendu précis du cosmos ou de la vie humaine et elle propose en revanche une pratique en accord avec l’ignorance. L’objectif de cette communication est de comparer la proposition
de Marchart avec la perspective que l’oeuvre de Hannah Arendt offre sur le problème de la contingence. On tentera de montrer que l’option d’Arendt est à la fois plus cohérente et plus ouverte aux challenges de la Modernité.
Discutante : Martine Leibovici

  • 15h-16h : Rieke Schäfer (doctorante à l’université de Hambourg, invitée du CSPRP en juin-Juillet), La sémantique du jeu dans la pensée politique

Comment des notions empruntées au théâtre et au jeu, servant de modèle, influencentelles les concepts politiques ? Il s’agira ici d’exposer d’abord le cadre théorique d’un projet de thèse qui permet de lier la théorie de la métaphore à l’histoire des concepts. L’étude de l’usage que font, dans les années 50 et 60, les situationnistes français des notions de « jeu » et de « spectacle » permettra ensuite de mettre à l’épreuve cette approche.
Discutant : Laurent Fleury

16h-16h15 : Pause café

  • 16h15-17h15 : Matthieu Renault (co-tutelle Etienne Tassin (P7) et Sandro Mezzadra à l’Université de Bologne) – (soutenance le 17 septembre 2011), Frantz Fanon et les langages décoloniaux. Contribution à une généalogie de la critique postcoloniale.

L’enjeu de cette thèse est de dresser un portrait théorique en situation du psychiatre
martiniquais et théoricien des décolonisations Frantz Fanon, ceci en tâchant de se porter au-delà du conflit des interprétations qui oppose, d’une part, le « Fanon anticolonial », célébré - à travers de multiples biographies - en tant que révolutionnaire, homme d’action, mais ce souvent au détriment de l’homme de pensée et, d’autre part, le « Fanon postcolonial », érigé en théoricien de premier ordre, mais ce régulièrement au prix de décontextualisations et déshistoricisations qui tendent à gommer la singularité de son intervention théorique et politique.
Discutant : Numa Murard

  • 17h15-18h15 : Sophie Lhenry (dirigée par Sonia Dayan Herzbrun, CSPRP, Paris 7) ; L’exil des militantes : désengagement ou délocalisation de la lutte ? Analyse du processus de départ à partir des « carrières militantes » de féministes Iraniennes et Algériennes.

Cette communication aura pour but l’analyse du processus d’exil à la lumière de la
sociologie des mouvements sociaux telle qu’elle a été développée en France par Olivier Fillieule. Nous nous intéresserons ici au triptyque « exit, voice, loyalty » d’Hirschman et à la manière dont il peut être utilisé pour saisir les logiques des carrières militantes. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la manière dont les militantes justifient leur exil. Nous verrons que le récit se mêle souvent à un discours politique qui vient masquer les raisons profondes du départ. Nous étudierons ensuite les liens étroits, bien qu’implicites, entre l’exil et la défection vis-à-vis des structures militantes auxquelles ces femmes appartenaient. Nous nous interrogerons enfin sur la volonté des militantes de procéder à une « délocalisation de la lutte », soit au déplacement tout d’abord géographique, du combat politique vers des espaces où la structure des opportunités politiques serait plus ouverte, puis au glissement des objectifs et des termes de la lutte.
Discutante : Azadeh Kian

Mercredi 29 juin 2011

Matin

  • 10h-11h : Charlotte Perrot-Dessaux (co-dirigé par Numa Murard (CSPRP, Paris 7) et Denis Merklen (IRIS, Paris 7), Conflits et bibliothèque : présentation d’une observation participante dans une bibliothèque de quartier de la Seine-Saint-Denis

Je commence une thèse intitulée "les quartiers populaires et leurs bibliothèques : étude comparative de deux communes de la région Ile-de-France" ayant pour objet de recherche l’analyse de l’inscription territoriale de ces institutions culturelles. J’envisage de présenter quelques problématiques relatives à mon premier terrain d’enquête, une médiathèque de quartier de la Seine-Saint-Denis. Après avoir énoncé les caractéristiques sociales de ce premier terrain de recherche, je décrirai les conflits visibles et sous-jacents existant entre cette bibliothèque et son quartier d’implantation, conflits cristallisant les différences entre la politique de cette institution et les dynamiques sociales locales.
Discutante : Claudia Girola

  • 11h-12h : Pauline Beunardeau (co-dirigée par Denis Merklen et Numa Murard), Sortir de l’enfance. Les formes de socialisation induites par l’école en milieux populaires.

Au sein des établissements scolaires à forte « ségrégation » ethnique et sociale, les
sentiments d’appartenance à une même classe d’âge s’imbriquent aux processus
d’identification fondés sur les rapports de classes sociales et sur les phénomènes
minoritaires. Nous étudierons la manière dont l’école contribue à fabriquer la (les) « 
culture(s) juvénile(s) » au sein des classes populaires, à partir d’une recherche
ethnographique menée dans le cadre de la thèse au sein d’un collège populaire de Paris.
Discutant : Etienne Tassin

12h-14h : Pause déjeuner

  • 14h-15h : Pauline Vermeren (Co-dirigée par Etienne Tassin (CSPRP, P7) et S. Bachir Diagne, Columbia, New York, Projet Tolerace FP7-Commission européenne), L’« être noir » à l’épreuve d’une phénoménologie du regard

De L’être et le néant de Sartre en 1943 à Peau Noire, Masques blancs de Fanon et L’homme invisible d’Ellison en 1952, nous considèrerons, à travers l’approche phénoménologique du regard sartrien, la possibilité à comprendre une altérité racialisée et conçue comme un problème, et à expliquer, au nom de la liberté, la prise de position face à l’héritage de l’idéologie coloniale et aux logiques de « domination raciale » Noir/Blanc.
Discutante : Seloua Luste Boulbina

  • 15h-16h : Lotte Arndt (co-tutelle entre Seloua Luste Boulbina (CSPRP, Paris 7) et Susanne Gerhrmann à la Humboldt Universität zu Berlin), Les revues culturelles portant sur l’Afrique à Paris à la fin du XX° siècle

A la fin du 20e siècle surgissent à Paris une série de revues, qui se dédient de différentes manières aux productions culturelles contemporaines en Afrique et la diaspora. Leurs angles d’attaques se distinguent de ceux des publications précédentes. En faisant cela, les revues se placent dans les hiérarchies postcoloniales, les exclusions et représentations qui sont renégociés dans le contexte de la mondialisation. Se basant sur des exemples, la communication discutera les stratégies appliquées.
Discutant : Etienne Tassin

16h-16h15 : Pause café

  • 16h15-18h : Discussion générale sur la place des doctorants au CSPRP A la suite d’une enquête menée auprès des doctorant-e-s du CSPRP, il nous (« l’équipe doctorant-e-s ») est apparu qu’un certain nombre de questionnements et d’angoisses revenaient régulièrement au sujet de la place des doctorant-e-s au sein du laboratoire, et sur le degré d’encadrement ou d’obligations qui y sont associées. L’idée est de voir quel type d’activités peuvent être organisées au sein du laboratoire pour faire en sorte que le moment de la thèse soit un moment d’échange intellectuel et maximise les chances d’une issue professionnelle favorable. Cela implique une réflexion sur la tension entre une recherche qui a tout à gagner d’un travail collectif, et la nécessaire autonomie que l’exercice de la thèse suppose. Il ne nous paraît pas inutile de mener ces discussions à une période de bouleversement des habitudes de recherche, ce qui contribuerait à mieux définir l’identité d’un laboratoire comme le CSPRP, sachant que, même s’ils ne sont que de passage, les recherches doctorales et le type d’encadrement proposé contribuent fortement à cette identité.


Documents

Le programme des journées doctorales 2011 (pdf, 96.1 ko).


Calendrier

  • jeudi 28 juillet 2011, 09h30-18h30, Olympiades, salle 026.
    Première journée
  • vendredi 29 juillet 2011, 09h30-18h30, Olympiades, salle 026.
    Deuxième journée












Evénements prochains
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