Projet ECOS-Nord

Comprendre la subjectivation politique aujourd'hui.
Expériences et conceptualisations - Colombie/France




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Movimientos sociales y subjetivaciones políticas


    L’équipe de recherche du programme ECOS-Nord C13H02 (2013-2015)
    http://www.csprp.univ-paris-diderot.fr/Projet-ECOS-Colombie-France-2013

    Organise un Colloque international de philosophie et sociologie
    avec le soutien de l’Ambassade de France à Bogota

    Titre : Mouvements sociaux et subjectivations politiques

    Dates : 5, 6 et 7 mars 2014.

    Lieu : Universidad Los Andes, Facultad de ciencias sociales, Bogota.
    Universidad Nacional de Colombia, Departamento de filosofia, Bogota

    Institutions organisatrices  :
    - Université Los Andes, Facultad de ciencias sociales (Pr. L. Quintana Porras)
    - Université Paris Diderot (P7), UFR de sciences sociales, CSPRP (EA 2376) (Pr. E. Tassin)
    - Universidad nacional de Colombia, Bogota, Facultad de ciencias sociales (Pr. E. Gama)

    Institutions partenaires colombiennes  :
    - Universidad de la Javeriana (Pr. Gustavo Chirolla)
    - Universidad del Rosario (Pr. Amalia Boyer)

    Institution partenaire française  :
    - Université Paris Saint-Denis (P8), Département de philosophie, LLCP (EA 4008) (Pr. Stéphane Douailler)

    Institution partenaire belge  :
    - Université catholique de Louvain, CRIDIS (Démocratie, institutions, subjectivités) (Pr. Mathieu de Nanteuil)

    Responsables du colloque  :
    - Pr. Laura Quintana Porras, Univ. Los Andes (Bogota) : lquintan@uniandes.edu.co
    - Pr. Etienne Tassin, Univ. Paris Diderot (Paris) : etienne.tassin@univ-paris-diderot.fr

    Comité scientifique  :
    Pr. Carlos Manrique Ospinas (Los Andes), Pr. Juan Ricado Aparicio (Los Andes), Pr. Santiago Castro (Javeriana), Pr. Amalia Boyer (Rosario), Pr. Stéphane Douailler (Paris 8), Pr. Bernardo Correa (Nacional), Pr. Patrick Cingolani (Paris Diderot), Pr. Laura Quintana Porras (Los Andes), Pr. Etienne Tassin (Paris Diderot).

    Comité d’organisation :
    Anders Fjeld (Paris Diderot), Diego Paredes (Nacional), Christian Farjado (Los Andes), Emilse Gavis (Los Andes), Valentine de Boisriou (Paris Diderot).

    Traduction :
    Andrea Mejia (Los Andes)

    Argumentaire : Mouvements sociaux et subjectivations politiques

    À la différence de la notion de classe sociale, d’abord économique, les multiples et différents mouvements sociaux contemporains démontrent que l’oppression n’est pas seulement une question de place occupée par les classes populaires dans le mode de production, mais qu’il y a un réseau social complexe de lois, institutions, espaces et codes sociaux, normes et violences, où se reproduisent et se croisent différentes formes d’oppression : raciale, patriarcale, nationaliste, étatique, économique, etc. Les mouvements sociaux problématisent ce réseau complexe à travers des actions et des pratiques conflictuelles qui font irruption dans l’espace public. Ils mettent en question les formes prétendument naturelles de la domination pour autant qu’ils agencent une multiplicité d’actes qui déplacent les distributions usuelles sur lesquelles repose l’assujettissement des personnes.
    La manière dont ces mouvements interrompent l’ordre social incite à s’interroger d’une part sur la mobilisation d’une certaine violence à l’intérieur d’actes émancipateurs et, de l’autre, sur le type d’identité qui se nie ou s’affirme dans le moment de l’action politique. L’ambition de ce colloque consiste donc à examiner les paradoxes et les problèmes qui animent certaines pratiques politiques en Colombie et en France dans un contexte où la logique du marché mondialisé paraît mettre fin aux prétentions d’émancipation.

    Axe 1 : Subjectivations politiques

    La production d’un sujet assujetti, en tant que résultat des techniques de gouvernance et des dispositifs de pouvoir, pourrait paraître indépassable en raison de la puissance des logiques capitalistes, disposant de techniques de plus en plus élaborées et efficaces. Cependant, de multiples expériences politiques de résistance, de contestation ou d’autogouvernement, exposent des singularités dans le double jeu d’une perturbation de l’ordonnancement social et de sa reconfiguration. Elles mettent en œuvre des processus de désidentification pour créer et récréer des rapport sociaux et politiques alternatifs. C’est au regard de ces mouvements et expériences politiques en France et en Colombie que nous pouvons penser conjointement des processus contraires d’assujettissement et d’émancipation. Le colloque se propose de réfléchir à la manière dont ces luttes reconfigurent l’ordre social et politique, d’essayer de comprendre et de mettre en lumière les ruptures et fissures que le sujet assujetti provoque lors de son irruption dans un processus de subjectivation politique, de penser les recompositions du sensible que provoquent ces différentes expériences.

    Axe 2 : Violences

    Nombreuses sont les situations politiques traversées par des phénomènes de violence, exercés par différents sujets, pour des raisons diverses et selon des modalités distinctes. Pourtant, au sein de la philosophie politique, la question d’une relation consubstantielle entre violence et politique est souvent évitée. La violence n’est-elle qu’un moyen de domination, un instrument de corruption, ou peut-elle au contraire contribuer à briser des dispositifs sociaux oppressifs et renforcer des mouvements émancipateurs ? Comment appréhender les violences pouvant survenir dans des situations politiques constituées d’investissements subjectifs et de dynamiques multiples ? Deux hypothèses classiques abordent ces questions en les simplifiant : d’une part, le dispositif libéral selon lequel la politique commence là où la violence cesse, c’est-à-dire là où l’Etat détient le monopole de la violence légitime ; et, d’autre part, le dispositif marxiste orthodoxe selon lequel la violence devient un simple instrument de lutte visant à déconstruire les systèmes de domination et parvenir à une liberté universelle. Peut-on concevoir d’une autre manière les relations entre émancipation, politique et violence ? Peut-on envisager des types de violences qui, n’étant ni la simple négation de la politique ni une simple instrumentalisation de la force au service de la politique, renverraient au contraire aux situations problématiques d’une constellation de forces politiques tiraillées entre émancipation et domination ? Peut-on donc penser les violences dans la perspective de la subjectivation politique, ou faut-il conclure que ces deux concepts sont définitivement antagoniques ?


    Documents joints :
  • Présentation colloque (doc, 38.5 ko).
  • Poster 1 (jpg, 657.2 ko).


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